Un calendrier de semis imprimé en grand format offert dès 30 € d'achat. Les frais de port sont offerts à partir de 84,80 € d'achat (ou 80 € HTVA). 


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  • Semis en pépinière
  • Semis
  • Récolte / Floraison
Fève des Marais Eleonora
# 368a Vicia faba major

4,51 € 4.51 EUR

1,00 €

Cette combinaison n'existe pas.

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Variété robuste et productive, peu sensible à la verse grâce à son port court. Produit des longues gousses fines et brillantes. Goût excellent.

Semis le plus tôt possible de février à avril, à une distance de 10 x 45 cm et à 5 cm de profondeur. Le buttage des plants est conseillé.

  • 1.466,0
  • 4 - 14
  • 180,0
  • février - avril
  • mai - juillet

Recette

Des légumineuses… chiche !

Pourquoi cacher une fève dans la galette des Rois ?

Les légumes secs nourrissent l’humanité depuis des milliers d’années. Alors, rien de plus normal qu’ils marquent nos imaginaires, coutumes et célébrations ! Rassemblons les indices !

En Égypte ancienne, des jardins funéraires étaient placés à côté des sarcophages. Ces vrais casse-croûtes déshydratés offraient à la momie toutes les graines utiles à son Grand Voyage. La fève y tenait une bonne place car on croyait qu’elle incarnait l’âme des ancêtres, concentrant leur prospérité pour leurs enfants. Au potager, les gousses de fèves comptent bien parmi les premiers dons printaniers de la terre aux vivants…. C’est pourquoi, en réciprocité, on offrait des fèves noires séchées aux divinités souterraines et aux ancêtres.


Ainsi chez les Romains, Romulus qui voulait se racheter du meurtre de son frère, faisait offrande de fèves aux Lémures, ces spectres vagabonds et terrifiants. Ici, son geste vise à apaiser de leur colère. Traditionnellement, les légumineuses sont toujours cuisinées aux fêtes des morts et enterrements. En Grèce par exemple, la soupe de fève, la fasoláda, reste très appréciée. Elle a son équivalent arabe (fasoulia), turc (fasülye), roumain, italien (fagiolata), portugais, brésilien…Dans les campagnes, on chasse encore les esprits en leur jetant des fèves noires. De même au Japon durant la fête du Setsubun, les lancés de haricots doivent faire partir les démons de l’hiver !

Alors, puisque la fève incarne la sagesse des Anciens, elle s’est imposée comme jeton idéal pour faire parler le sort et pour trancher des choix hasardeux.

 

Les Hébreux, les Grecs et les Romains s’en sont servie pour élire leurs magistrats, chefs de guerre ou les rois de banquets !          Attention, c’est la fève noire (celle des forces souterraines des ancêtres) qui approuve et la blanche rejette ! Durant les Saturnales romaines du solstice d’hiver, celui qui tire la noire est donc élu roi de la fête et a plein pouvoir… jusqu’à son exécution. Au Moyen-Orient, à la même période de l’année, on célèbre Mithra avec des galettes. Belle symbolique ronde et dorée pour ce dieu Soleil ! Et les Égyptiens, eux, commémorent le 6 janvier, la résurrection d’Osiris, père de l’agriculture.


Voilà donc, autour du bassin méditerranéen, trois fêtes fort semblables. Puis, les Chrétiens vont chercher à bannir tous ces rituels «païens». Au 2èmesiècle, ils christianisent la fête de Mithra en Épiphanie, célébrant l’apparition d’une autre Lumière, Jésus, salué par les Rois Mages. La date est fixée au6 janvier ! Évidemment, la coutume de manger des galettes ce jour-là, va perdurer ! Fin 4ème siècle, les Saturnales sont interdites. La fête de la Nativité du 6 janvier est alors déplacée au 25 décembre, le Noël actuel. Et les fèves des Saturnales ? Elles suivent le chassé-croisé ! Et elles s’invitent à l’Épiphanie dans la galette, devenue la galette des Rois!

Dès lors, deux fèves se tirent simultanément : une noire et une blanche. Si par hasard la fève noire revient à un garçon et la blanche à une jeune fille, c’est qu’ils sont prédestinés à s’unir.[1][1]

Une histoire qui en motivera plus d’un.e à cultiver les fèves au jardin ou en terrasse !

 

Cycle Richesse des Légumineuses

Françoise HENDRICKX 



[1][1]Pour plus de détails, voir Fr. Hendrickx.  Voyage aux pays des mythes, légendes et fêtes des légumineuses. In Valériane, revue de Nature et Progrès, n° 129, 2018, pp 50 – 54.

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